Source : Claude Mireault, Stratégies Saint-Laurent
Des chercheurs proposent de rendre les navires moins bruyants afin de ne pas déranger les baleines. En ce qui concerne les ports en eau salée, ils soulignent qu'il serait préférable de diminuer les bruits sous-marins que leurs activités produisent. Ils proposent aussi de modifier la trajectoire des navires afin d'éviter de traverser l'habitat naturel des baleines. Pour réduire les risques encourus par les baleines noires de se prendre dans des engins de pêche, on a interdit la pêche au homard et au crabe dans certaines parties du golfe fréquentées par cette espèce. Pour éviter les collisions, une diminution de la vitesse des navires traversant les zones du golfe fréquentées par les baleines noires a été imposée par le gouvernement fédéral. De plus, lors des activités d'observation des baleines, les bateaux doivent demeurer à une distance de plus de 400 m.
02/Deux Petits Pingouins à l'Île aux Perroquets, 17 juillet 2015
Source : Patrick Matte
Les oiseaux marins seraient particulièrement vulnérables si un déversement de pétrole se produisait. Le plumage englué perdrait son imperméabilité. Les oiseaux ne pourraient plus ni nager ni voler.
03/Un Macareux moine à l'Île aux Perroquets, 17 juillet 2015
Source : Patrick Matte
De plus, les produits polluants se retrouvant dans l'eau seraient absorbés par le plancton qui serait par la suite mangé par les poissons. Finalement, les oiseaux piscivores se nourriraient de poissons contaminés. À chaque niveau de la chaîne alimentaire, il y a une bioaccumulation. Les produits toxiques sont de plus en plus concentrés dans l'organisme.
04/Un Cormoran à aigrettes dans les rapides de Lachine, 21 août 2018
Source : Simon Ménard
Pour éviter que des produits polluants contaminent l'eau du Saint-Laurent, il faut exercer une surveillance accrue lors des opérations de transbordement au quai. En effet, c'est à cette occasion que plusieurs déversements de petites quantités de pétrole peuvent survenir.
05/Des Bernaches du Canada près de l'Île-aux-Hérons
Ces oiseaux, qui cherchent à se regrouper sur le fleuve et ses berges, seraient très affectés par la présence de substances toxiques dans l'eau.
06/Un peuplier deltoïde sur une île de l'archipel du lac Saint-Pierre, 16 juillet 2018
Source : Simon Ménard
En 2000, l'industrie maritime a adopté une mesure volontaire de réduction de vitesse dans les zones plus vulnérables à l'érosion. La réduction de la vitesse a pour effet de diminuer la hauteur des vagues produites par les navires. Ces vagues moins importantes arrachent une moins grande quantité de terre sur les rives. Cette mesure a été adoptée par la plupart des navigateurs et à certains endroits on a constaté, après un suivi de trois ans, que le taux de recul des rives avait diminué de 45 %.
07/Une Guifette noire volant au-dessus d'un marais dans l'archipel du lac Saint-Pierre, 16 juillet 2018
Source : Simon Ménard
Cette espèce niche en colonie dans un marais. Elle fabrique un nid flottant à partir de plantes aquatiques. Le contrôle du niveau de l'eau du fleuve nuit beaucoup à la reproduction de certaines espèces d'oiseaux comme la Guifette noire car il contribue à assécher les milieux humides.
08/Des canards dans un chenal de l'archipel du lac Saint-Pierre, 16 juillet 2018
Source : Simon Ménard
Les canards ont besoin de la présence des milieux humides pour se reproduire et se nourrir.
09/Des canards dans un chenal de l'archipel du lac Saint-Pierre, 16 juillet 2018
Source : Simon Ménard
En creusant davantage le chenal de navigation, ces habitats vont disparaître car le lac va s'assécher. Ceci entraînera un appauvrissement de la biodiversité.
10/Un grenouille léopard, 16 juillet 2018
Source : Simon Ménard
Les grenouilles peuvent servir de bioindicateurs car elles sont très vulnérables à la présence de contaminants dans l'environnement. Elles absorbent rapidement par la peau les polluants qui se trouvent dans leur habitat.