Depuis le XXe siècle, un grand nombre d'espèces végétales et animales exotiques ont été introduites dans le bassin du Saint-Laurent-Grands Lacs. Ce phénomène s'est accéléré depuis les 30 dernières années. Afin de protéger les eaux canadiennes, des changements ont été apportés concernant la gestion des eaux de ballast.
02/Un chenal de l'archipel du lac Saint-Pierre, 16 juillet 2018
Source : Simon Ménard
En 2001, un règlement concernant le contrôle et la gestion de l'eau de ballast a été inclus dans la Loi sur la marine marchande du Canada. En 2004, l'Organisation maritime internationale a adopté une convention exigeant un plan de gestion des eaux de ballast et des sédiments. Cette convention est entrée en vigueur en 2005.
03/Un chenal de l'archipel du lac Saint-Pierre, 16 juillet 2018
Source : Simon Ménard
Les règlements canadiens actuels exigent que tous les navires qui entrent en eaux canadiennes échangent l'eau de ballast dans des zones situées au large de la côte Atlantique. Ce procédé permet d'évacuer les espèces exotiques et de remplacer l'eau douce par de l'eau salée. On présume ainsi que s'il reste encore des espèces d'eau douce dans les citernes, elles ne pourront pas survivre à la présence d'une eau de salinité élevée. Par contre, certaines espèces réussissent à vivre en eau douce ou salée. Elles sont donc plus difficiles à éliminer.
04/Des plantes aquatiques dans un chenal de l'archipel du lac Saint-Pierre, 16 juillet 2018
Source : Simon Ménard
Les opérations de déballastage et de ballastage ne doivent cependant pas compromettre la sécurité et la manoeuvrabilité du navire. Afin de rendre ces opérations plus sécuritaires, le système d'échange par circulation a été proposé. Il permet de faire entrer et sortir de l'eau simultanément dans les ballasts et ne compromet donc pas la stabilité du navire.
05/Une baie dans l'archipel du lac Saint-Pierre, 16 juillet 2018
Source : Simon Ménard
Cependant, même en faisant l'échange des eaux de ballast, certains organismes exotiques peuvent être encore présents dans les eaux résiduelles et les sédiments. On suggère alors d'effectuer un rinçage à l'eau salée régulier et systématique des ballasts pour éliminer ces résidus.
06/Un marais dans l'archipel du lac Saint-Pierre, 16 juillet 2018
Source : Simon Ménard
En ce qui concerne les bateaux de plaisance, la coque doit être nettoyée régulièrement pour empêcher la propagation d'espèces exotiques. Il en va de même pour les bateaux de pêche et de leurs engins.