La pêche commerciale
Source : Gravure coloriée à la main, 1790, Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 2898001
Avant même la venue de Jacques Cartier en 1534, les Basques venaient chasser les baleines. Au XVIe siècle, Red Bay au Labrador était l'un des plus importants sites de chasse à la baleine au monde.
Source : Gravure coloriée à la main, ca 1780, Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 2897975
Les baleines étaient tuées à l'aide de harpons. Cette chasse était excessivement dangereuse puisque les baleines tentaient de plonger après avoir subi des blessures. En agissant ainsi, elles donnaient un coup de queue aux embarcations. Les harponneurs tombaient à l'eau et se noyaient.
Source : Gravure coloriée à la main, ca 1850, Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 2837978
Puis, on retirait des lambeaux de peau et de graisse. Parfois les carcasses de baleines étaient traînées jusqu'à la terre ferme. Puis, on faisait bouillir le lard pour obtenir une huile qui était utilisée pour l'éclairage et pour lubrifier les machines.
Source : Gravure teintée légèrement à l'aquarelle, ca 1770, Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 2837869
Au début du XIXe siècle, la baie de Gaspé était un port baleinier très actif. On y produisait plus de 16 millions de litres d'huile de baleine par année. Au début du XXe siècle, cette huile fut remplacée par le kérosène qui coûtait beaucoup moins cher. Du XVIe au XXe siècle, cette chasse intensive dans le golfe et l'estuaire a presque fait disparaître les baleines. Le gouvernement du Canada décida donc en 1972 d'interdire cette chasse.
Source : Gérard Lafrenière, Stratégies Saint-Laurent
Au XVIe siècle, les Basques, les Bretons, les Français, les Anglais, les Espagnols et les Portugais venaient pêcher la morue au large des Grands Bancs de Terre-Neuve. La chair de ce poisson pouvait se conserver pendant plusieurs mois lorsqu'elle avait été séchée ou salée. Pendant plus de 400 ans, la pêche à la morue était faite à la ligne. Puis au XXe siècle, on assista à l'arrivée des chalutiers. Ce type de bateau peut prélever une très grande quantité de poissons à l'aide d'un filet en forme d'entonnoir qu'il traîne à l'arrière. La surpêche entraîna une chute importante de la population de morues. En 1993, le gouvernement canadien dut se résoudre à interdire la pêche commerciale à la morue dans le golfe.
Source : Stratégies Saint-Laurent
Les crustacés du Saint-Laurent, crabes, homards et crevettes, constituent des prises commerciales importantes. Elles sont principalement destinées aux marchés asiatique, européen et américain.
Source : Stéphane Miller, Stratégies Saint-Laurent
Le hareng, le capelan, le flétan et le maquereau font partie des espèces pêchées commercialement en eaux salées.
Source : Gérard Lafrenière, Stratégies Saint-Laurent
Source : Louis Falardeau, Stratégies Saint-Laurent
Source : Patrick Matte
La pêche au homard se fait à l'aide de casiers communément appelés cages à homard.
Source : Patrick Matte
Source : Patrick Matte
La chair de certaines espèces de poissons est fumée afin de pouvoir mieux la conserver.
Source : A. Pérot, Stratégies Saint-Laurent
Source : Josette Lalande, Stratégies Saint-Laurent
Sous le Régime français, la pêche commerciale à l'anguille était très populaire. Dans l'estuaire du Saint-Laurent, la tradition s'est poursuivie jusqu'à nos jours. Les pêcheurs utilisent des filets qui guident les anguilles, lors de la marée montante, vers des boîtes à capture. Les pêcheurs retirent ensuite les anguilles des boîtes à marée basse. Mais, depuis le milieu des années 1980, les prises des pêcheurs commerciaux ont chuté. La population d’anguille d’Amérique a connu un déclin important à cause de la présence de barrages (ex : Moses-Saunders à Cornwall et Beauharnois) sur le fleuve Saint-Laurent qui empêchent la montaison des juvéniles vers les Grands Lacs. Le passage dans les turbines de ces barrages provoque aussi la mort d'un grand nombre d'adultes.
Source : Paul Messier, Société d'aménagement de la Baie Lavallière
Au début des années 2000, le lac Saint-Pierre était la section du fleuve Saint-Laurent qui supportait la pêche commerciale la plus importante en eau douce. Ce type de pêche à l'aide de verveux était pratiqué depuis le XIXe siècle. La perchaude était une espèce très recherchée. À partir de 1995, on a commencé à observer un déclin majeur de la population de perchaude. Le gouvernement du Québec a alors imposé certaines mesures restreignant la pêche à la perchaude mais sans réussir à freiner le déclin. Il procéda alors au rachat de permis de pêche commerciale. De 2002 à 2008, le nombre de permis passa de 42 à 6. Les chercheurs indiquent que cette baisse de population est due principalement à la détérioration des milieux humides. En effet, les juvéniles de cette espèce de poisson se nourrissent dans les herbiers aquatiques. Étant donné que ces herbiers sont moins présents au lac Saint-Pierre, les juvéniles ne réussissent pas à s'alimenter suffisamment. Ils n'atteignent pas la taille nécessaire pour traverser leur premier hiver. La population ne peut donc pas se renouveler.
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